Le fort de Coppenaxfort


Extrait de la Carte particulière des châtellenies de Furnes et de Bergues St. Winox, du bailliage de Dunkerque et de la vicomté de Bourbourg, Dressée par Mr de Beaurin, géographe ordinaire du Roi, Gravé par Charles Incelin en 1730.

Aux lendemains de la prise de Gravelines par les Français sous le commandement de Gaston d’Orléans (29 juillet 1644), les Espagnols, toujours maitres de Bourbourg, firent creuser un fossé défensif rectiligne de Bourbourg jusqu’au passage de Coppenhaecq. C’est à cet endroit où Ottavio Piccolomini, un général espagnol, construisit (probablement en brique) une redoute bastionnée1.
Très vite et peu de temps après la capitulation de Bourbourg en août 1645, les forts de Coppenhaecq et de Lynck furent assiégés et conquis par les troupes du Maréchal de Gassion.
Les espagnols profitèrent des troubles de la Fronde pour reprendre les châtellenies de Bergues et de Bourbourg et donc les forts en 1651.
Il faudra attendre 1658 et le traité des Pyrénées l’année suivante pour que le fort de Coppenhaecq tombe définitivement sous la domination française. Le fort de Lynck – ainsi que Watten, Saint-Omer et Aire – reste occupé par les Espagnols jusqu’en août 1676.
On ne connait malheureusement pas la date du démantèlement de l’ouvrage fortifié de Coppenhaecq2, sans doute dans le dernier quart du 17e siècle ou au début du 18e siècle. A-t-il servi d’entrepôt ou de lieu d’hébergement lors du creusement du canal de Bourbourg (1670-1685) ?
Après cette période mouvementée, un hameau profite du trafic lié au nouveau canal et de l’implantation d’une fabrique de toile de voiles en 1766 pour se développer. Il porte désormais le nom de Coppenenefort (Carte de Cassini).


Notes :
1. Le fort de Coppenhaecq faisait partie d’un ensemble de forts et redoutes qui avaient pour objectif d’arrêter la progression des troupes françaises. Lynck est construit à la même date ainsi que le petit ouvrage défensif à proximité de Merckeghem.
2. Il n’existe malheureusement plus aujourd’hui de trace de ces fortifications militaires.

 

Bibliographie :