Etiquette : Fort Mardyck

Notice sur Fort-Mardyck

Par le docteur Louis Lancry, 1890

« Une idée civilisatrice jaillit un jour du cerveau de Louis XIV, au milieu de ses mille et une préoccupations de conquêtes, de batailles, de blocus, de sièges, de fêtes. Le souvenir de Mardyck n’était pas sorti de sa mémoire (allusion à deux séjours de Louis XIV à Mardyck, en 1658 et en 1662), et le Grand Roi ordonna spontanément à un de ses ministres, de faire un appel à ses sujets pour former une colonie de marins dans la Flandre maritime. Il indiqua alors du doigt, sur la carte, le lieu qu’il avait choisi. Ce lieu était Mardyck, le sol qu’avait occupé le célèbre fort où ses armes avaient été victorieuses. Le but du roi n’était pas uniquement de peupler cette partie de son royaume ; mais de trouver là sous sa main, en toute occasion, une pépinière de marins dont il comprenait toute l’utilité.  Le projet eut un plein succès ; et quatre familles de la Picardie vinrent s’offrir au ministre de la marine. Ces familles étaient de Cucq, village situé à trois lieues ouest de Montreuil-sur-Mer, dans le Pas-de- Calais. Le gouvernement leur accorda les frais de route en 1670. Ils arrivèrent à Mardyck, où on leur fit construire des maisonnettes, en torchis et chaume, qui avaient chacune leur jardinet. On leur paya en outre les frais d’installation ; ils eurent, de plus, la faculté de défricher et d’exploiter ce qu’ils pouvaient, des terres sablonneuses contiguës à leurs habitations. Les noms de ces familles étaient Bénard, Everard, Zoonekindt et Godin. C’était une chose étrange que cette colonie de gens ne parlant que le français, venant s’implanter au centre d’un pays flamand ; car, en 1670, la langue française était très peu en usage à Mardyck et à Dunkerque ; elle était même inconnue à Grande-Synthe et à Petite-Synthe. Telle fut l’origine du hameau des matelots-pêcheurs du Fort-de-Mardyck. »

C’est en ces termes que le très consciencieux auteur de l’Histoire de Mardyck et de la Flandre maritime, Raymond de Bertrand, à qui nous empruntons du reste, pour cette notice, les renseignements purement historiques, après avoir vérifié les plus importants, raconte l’origine de la population qui nous occupe.

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Pierre Adolphe Bénard, maire de Fort-Mardyck


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Commentaires : Maire de 1904 à 1908, fils de Pierre Adolphe Bénard, maire de Fort-Mardyck de 1872 à 1884.
Source : Frédéric Zoonekynd (facebook – Généanet)


Fort-Mardyck – Le moulin


Carte de la Flandre maritime par Visscher (1644)

Carte de la Flandre Maritime
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Commentaires : Cette carte a été publié par Claes Jansz. Visscher (1587-1652) en 1644. Son fils Nicolaas Visscher I (1618-1679) a dû retoucher la plaque de cuivre en 1658 et l’a republiée peu de temps après.
Source : geheugenvannederland.nl


Fort Mardyck – L’Eglise


Fort Mardyck – Plan du Fort en 1646

Fort Mardyck - Plan du Fort en 1646
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Commentaires : Carte dressée par Sébastien de Pontault de Beaulieu
Source : geheugenvannederland.nl


Saint Pol sur Mer – Le canal de Mardyck


Une Histoire de Fort Mardyck

Le fort espagnol (1622-1673)

Le nom de cette commune du littoral flamand vient d’un fort construit au XVIIe s. sur le territoire de Mardyck.

En 1622, à la demande des Espagnols, l’ingénieur dunkerquois Jean Gamel construit un fort d’une dimension de 900 sur 700 mètres. Il abritait en son sein des bâtiments militaires et des habitations destinées à l’état-major dont une église. Un fortin en bois, construit en pleine mer, était relié à ce fort.
Cet ensemble avait pour mission de protéger le littoral et notamment le canal de la Fosse de Mardyck, bras de mer passant à coté du fort qui permettait le mouillage de plusieurs navires, même à marée basse. 3 à 4.000 hommes composaient la garnison.

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