Au premier plan le Castel Meulen et la maison du meunier, à droite le Stede Meulen dans les années 1870
Le Stede Meulen est un vieux moulin à blé qui apparaissait déjà sur les plans de Deventer et de Vedastus du Plouich au XVIIe siècle. Il était situé sur la pente ouest du Mont-Cassel à proximité du Château Vandamme. Au XVIIIe siècle, il a appartenu à la famille Bafcop1, puis à partir de 1840 à un négociant de Cassel Charles-Emile d’Orgères. Inoccupé depuis quelques temps, le moulin est détruit en 1873. Le pivot datant de 1727 est remonté au moulin Bogaert à Herzeele.
Son nom signifie en vieux flamand moulin de la ville, non qu’il ait appartenu à la ville de Cassel, mais en raison de sa situation géographique.
1. Dont sont issus Ambroise et Alexis Bafcop, célèbres peintres casselois.
Carte panoramique bilingue (français-anglais) établie par l’Administration des Plans monumentaux de France à la fin du XIXe siècle. Les principaux monuments et manufactures de la ville de Dunkerque y sont représentés.
Fondée par Georges Corion (1880-1954) un jeune clerc de notaire d’Hondschoote, cette imprimerie était connue pour ses éditions de cartes postales locales. Elle était située rue du Nord (aujourd’hui rue Coppens).
Portrait d’Emile Louis Massiet du Biest (1823-1888), député, sénateur et maire d’Hazebrouck, peint par Henry Shelley (1834-1920) et conservé au Musée des Augustins à Hazebrouck.
Détail du portrait
Emile Louis Massiet du Biest est issue d’une riche famille de notables de la région d’Hazebrouck. L’un des ses ancêtres fut intendant du prince de Robecq au début du XVIIIe siècle. Son père, un riche propriétaire terrien, était un royaliste convaincu de tendance orléaniste.
Diplômé en droit en 1847, Louis Massiet du Biest devient avocat au barreau d’Hazebrouck en 1850. Quatre ans plus tard, il est nommé suppléant du juge de paix du canton nord, puis l’année suivante, juge de paix du canton de Cassel, fonction qu’il exerça pendant quinze ans. Ses opinions vont alors au bonapartiste. En 1869, il dirige le Comité local du Prince impérial, une société venant en aide aux travailleurs pauvres.
Mais au lendemain de la chute du second Empire, il se rallie à la jeune République et s’engage en politique. Il est élu conseiller général en octobre 1871 sous l’étiquette « libéral conservateur », député de centre gauche pendant un bref temps de mars 1876 à juin 1877. Meurtri par la disparition soudaine de ses deux filles, il annonce voulu quitter la politique pour s’occuper de ses affaires. Louis Massiet du Biest s’engage cependant un an plus tard dans la bataille des élections municipales. Elu conseiller, il est nommé maire par décret préfectoral le 15 février 1878.
L’opposition monarchiste locale lui mène la vie dure, lui reprochant son autoritarisme et son éloignement des affaires locales depuis qu’il a été élu sénateur en 1879. Supportant mal cette opposition, il décide en 1882 de démissionner, mais réélu à trois reprise par le conseil municipal, il consent à occuper le fauteuil de maire tout en laissant la gestion des affaires communales à son adjoint Jean-Baptiste Carlier. Deux ans plus tard, en 1884, il pense pouvoir obtenir un nouveau mandat et continuer les travaux que son conseil municipal avait initié, mais il est battu par la liste conservatrice menée par Georges Degroote. Louis Massiet du Biest se retire définitivement de la vie politique, quittant ses fonctions de conseiller général et de sénateur. Il décède le 16 août 1888.
Le manoir des sept planètes au début du XXe siècle.
Ce manoir a été bâti en brique de sable sans doute dans la deuxième moitié du XVIe siècle sur une ancienne motte castrale arasée et entourée de fossés larges. On y accède par une passerelle situé côté sud. Cette demeure doit son nom à la série de médaillons incrustés dans sa façade contenant chacun un buste sculpté en pierre représentant Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne et le Soleil. Deux autres médaillons situés plus bas au niveau du rez-de-chaussée représente un homme et une femme, sans doute le couple de propriétaires qui auraient commandé ces bustes. On trouve également en haut à l’ouest de la façade un ancien cadran solaire.
L’architecture de cette demeure est caractéristique de la Renaissance flamande. Sa façade principale est ornée d’une large fenêtre à double meneaux. Le linteau en forme de anse de panier est surmonté d’une frise en pierre calcaire. Le pignon ouest de la demeure est en pas de moineaux. A celui situé à l’est est accolée une habitation datant probablement du XVIIIe siècle.
Situé sur une propriété agricole, ce remarquable manoir, visible du chemin de randonnée qui longue la propriété, n’est pas accessible au public. L’ensemble est inscrit aux monuments historiques depuis le 13 août 1980.
Construit en 1824 pour Amable Dufresne (1801-1875), vice-président du tribunal de Première Instance de Lille sous le second Empire, ce manoir resta la propriété de la famille Dufresne jusqu’à la mort de sa fille, Noémie, en 1909, puis passera un temps aux mains de Michel Cleenewerck de Crayencour (fils de Noémie et père de la romancière Marguerite Yourcenar qui y passa ses premières années). La demeure est vendue en 1913.
Pendant la première Guerre mondiale, le château abrite un temps une partie de l’état-major anglais, mais subit de terribles bombardements lors des batailles du Mont Kemmel en 1917. Il est complètement détruit et ne sera pas reconstruit. Le domaine est racheté au début des années 1930 par un riche industriel armentiérois (Henri Dansette). Il y fait construire un manoir de style néo-normand à la place des anciennes écuries du château.