L’ancien château Breda à Terdeghem

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Terdeghem - l'ancien château Breda démoli en mars 2022.

Construit en 1835, le « château » Breda ou « Villa della Breda », situé sur la commune de Terdeghem, est à son origine un édifice destiné à accueillir une société d’agriculture du canton de Steenvoorde, qui malheureusement ne verra jamais le jour faute du soutien des autorités et des propriétaires ruraux locaux. En 1836, son propriétaire – un certain Yves Boone1 – décide de consacrer le rez-de-chaussée à l’établissement d’un café-auberge. Des écuries et des cuisines étaient jointes au bâtiment jusqu’à leur destruction lors de la Première Guerre mondiale. En 1844, Yves Boone vend la bâtisse à Yves Bollaert.

Son architecture originale peut se rapprocher de celle du château Vandamme de Cassel, notamment les côtés arrondis de la demeure.

À louer pour le 1er mai prochain pour usage de restaurant, café, estaminet, le rez-de-chaussée d’une jolie maison de campagne, expressément bâtie à neuf pour cet usage, sous l’enseigne de la Villa della Breda.
Ce joli bâtiment, construit dans un genre nouveau, situé sur une éminence, offrant une très belle vue, est situé à moins de cinq minutes de la ville, au bout de la chaussée de la rue de Lille.
Ce rez-de-chaussée est composé :
d’un vestibule ;
d’une salle à manger et chambre à coucher à l’entresol avec escalier ;
à gauche, la cuisine et salle de bain à l’entresol, avec escalier à part ;
un grand salon pouvant servir pour la tenue d’un billard et cabinet de lecture.
Un puits a été creusé sous le vestibule et les eaux jaillissant de la marne jaune sont aussi abondantes que salubres. Une superbe pompe aspirante et foulante distribue les eaux tant à l’entresol qu’au premier étage.
Cave spacieuse pouvant contenir cinquante tonnes et des caveaux pour dix pièces de vin en bouteilles. Les premier et deuxième étages sont réservés pour l’usage de la société d’agriculture cantonale, qui se forme en ce moment.
Le propriétaire désire que les personnes qui se présenteront aient l’intelligence et l’esprit d’ordre nécessaires à leur état et soient d’une conduite irréprochable.
S’adresser chez Maîtres Haeu et Van Houtte, notaires à Steenvoorde, Maître Venem à Cassel et Maître David à Caestre.
Annonce de location de la Villa della Breda parue dans L’Indicateur des Flandres, 16 avril 1836.

Construit en brique, l’édifice présente des ouvertures en arc en plein-cintre, encadrées de moulures de brique enduite imitant la pierre. Le premier corps de bâtiment est couvert d’un toit à deux pans. Large d’une travée, sa façade-pignon située au sud révèle trois niveaux d’élévation. La partie centrale accueille l’entrée principale encadrée de pilastres en enduit d’imitation. Elle est surmontée d’une imposte vitrée sous un en arc en plein-cintre. Le rez-de-chaussée est éclairé d’œils-de-bœuf surmontés de baies en demi-lune situés de part et d’autre de l’entrée. À l’étage, un grand oculus central est encadré de niches tandis qu’une baie unique éclaire les combles. Un second corps de bâtiment, perpendiculaire au premier, compte deux travées percées de deux rangs de baies droites surmontées de baies en demi-lune. Enfin, une tour semi-circulaire, couverte de zinc, lui est accolée au nord. Elle est accessible par une porte encadrée de pierre de taille et surmontée à l’étage d’une porte-fenêtre en arc en plein-cintre avec garde-corps en ferronnerie et imposte vitrée. Une baie, similaire mais plus petite, éclaire le dernier niveau.
Inventaire de la Région des Hauts-de-France

L'arrière du château Breda
L’arrière du château Breda

Son nom viendrait du chemin du Breda proche de la route d’Eecke à steenvoorde. De nombreuses légendes ont existé quant à la fonction de ce bâtiment (tribunal révolutionnaire, loge maçonique, temple protestant ou chambre de rhétorique), colportée notamment par Edouard Beke, l’un des tenanciers du lieu à la fin du XIXe siècle, pour attirer les voyageurs. Elles sont bien entendu sans fondement.

Malgré plusieurs tentatives de restauration et de sauvetage, le « château » Breda, trop vétuste et frappé d’un arrêté de péril, est démoli est mars 2022.

Notes :

1. Yves Théodose Chrisostome Boone est né le 2 mai 1786. Son père était originaire de Watou. Sa mère Marie Beck descendait d’une famille d’échevins de Terdeghem. Il épouse en 1823 Constance Vanneufville, la fille d’un important cultivateur de Saint-Sylvestre-Cappel. Il décède le 9 février 1864 à Terdeghem à l’âge de 77 ans. Il était cultivateur-propriétaire. Il fut adjoint au maire de Terdeghem François Deschodt sous la Deuxième République et le Second Empire. Une note de la sous-préfecture d’Hazebrouck datée de 1855 le décrit comme « assez capable et montrant du dévouement » (Archives départementales du Nord – M 71/3). Son fils, Fidèle Joseph (1832-1899), lui succèdera dans cette fonction municipale avant d’occuper la fonction de maire entre mai 1871 et juin 1899.

L’épidémie de choléra à Watten en 1848 et 1849

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Le choléra fait son apparition à Watten en octobre 1848 (La première victime décède le 31). L’épidémie avait atteint Dunkerque en septembre et Holque quelques jours auparavant (le 24). Elle se répandit dès lors dans les cantons de Bourbourg et de Gravelines : Bourbourg est touché le 3 novembre, Bourbourg-Campagne, le 4, Gravelines, le 17 et Looberghe, le 22 décembre. Après un répit hivernal, le choléra refait son apparition durant l’été, touchant à nouveau Watten, Bourbourg-Campagne et Gravelines, et frappant également les communes de Lederzeele-Nieurlet et Saint-Pierre-Brouck.

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L’église Saint-Thomas-de-Cantorbery à La Motte-au-Bois

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Ce lieu de culte dédié à Saint-Thomas de Contorbery est construit au hameau La Motte-au-Bois vers 1830-1834 dans un style néoclassique.

Cette église remplace une vieille chapelle qui appartenait au Château de la Motte au Bois.

En 1928, l’architecte Louis-Marie Cordonnier est missionné pour transformer l’entrée du petit édifice. Il plaque, sur la façade, le portail démonté de la chapelle du fort Saint-Louis, d’Aire-sur-la-Lys.

Fortement endommagée lors de la Seconde Guerre, la chapelle sera restaurée en 1947.

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Promenade à travers la Flandre maritime en 1891

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Le texte que nous reproduisons a été prononcé le 22 février 1892 par Pierre Bernard (1859-1899), jeune professeur de médecine à l’Université catholique de Lille, lors d’une conférence faite au cercle saint Léonard.

Passionné par la photographie, Pierre Bernard réalisa de nombreuses prises de vue ethnographiques sur plaques de verre et sur gravures.

Durant l’été 1891, il parcoura la Flandre pour photographier « les églises, les châteaux, les monuments offrant un intérêt quelconque au point de vue de l’histoire du pays ».

Si ces photographies sont d’une grande richesse descriptive – de nombreux monuments ont en effet disparu ou ont été fortement endommagés – le texte de Pierre Bernard apporte aussi de précieux éclairages sur l’histoire de notre Flandre à la fin du 19e siècle.

Bonne lecture.

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Évolution démographique de la Flandre française (1789-1999)

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Un été en Flandre avec Mme de Lamartine

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En juillet 1822, Alix de Lamartine, mère du célèbre poète, rend visite à sa fille Eugénie qui demeurait à Hondschoote depuis 1820. Cette dernière avait épousé en août 1816 Bernard de Coppens d’Hondschoote, un officier de 29 ans alors en garnison à Mâcon.

Mme de Lamartine tenait un journal intime depuis plusieurs années. Elle y notait le résumé de ses journées, ses pensées et ses impressions. Elle ne dérogea à cet exercice durant son séjour en Flandre de juillet à octobre 1822.

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Charles Dickens, In the french-flemish country

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‘It is neither a bold nor a diversified country,’ said I to myself, ‘this country which is three-quarters Flemish, and a quarter French; yet it has its attractions too. Though great lines of railway traverse it, the trains leave it behind, and go puffing off to Paris and the South, to Belgium and Germany, to the Northern Sea-Coast of France, and to England, and merely smoke it a little in passing. Then I don’t know it, and that is a good reason for being here; and I can’t pronounce half the long queer names I see inscribed over the shops, and that is another good reason for being here, since I surely ought to learn how.’ In short, I was ‘here,’ and I wanted an excuse for not going away from here, and I made it to my satisfaction, and stayed here.

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Brochures relatives à la ville de Cassel pendant la Révolution

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Édité par Ignace de Coussemaker en 1885, ce recueil de documents provenant d’archives diverses, nous apporte quelques éclairages sur la vie politique à Cassel sous la Révolution.

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L’Histoire de la Flandre renait de ses cendres avec FeniXX

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Nous sommes nombreux à rechercher des ouvrages qui ne sont plus édités depuis de nombreuses années. Leur consultation en bibliothèque a été fortement restreinte ces derniers temps en raison de la situation sanitaire. Leur présence sur les sites d’occasion sont rares ou le sont souvent à des prix élevés. La numérisation des œuvres libres de droit d’auteur offre une solution – ce que Westhoekpedia vous propose modestement. Mais cette numérisation concerne exclusivement des titres publiés avant 1930 – 1940 et dont les auteurs sont décédés depuis plus de 70 ans.

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Le fort de Coppenaxfort

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Extrait de la Carte particulière des châtellenies de Furnes et de Bergues St. Winox, du bailliage de Dunkerque et de la vicomté de Bourbourg, Dressée par Mr de Beaurin, géographe ordinaire du Roi, Gravé par Charles Incelin en 1730.

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